jeudi 20 mars 2014

Varlin - 1er mars 2014


Côté musique, si vous n’avez jamais écouté, Varlin est un groupe punk engagé boataritmé. Punk engagé, ça devrait être un pléonasme mais de nombreux groupes ont malheureusement montré que punk ça pouvait n’être qu’une musique ou un look... Heureusement, il reste encore des groupes punks comme Varlin dont les textes et le fonctionnement montrent une réelle volonté de dézinguer ce système de merde et pas d’y participer en se trouvant des excuses de compromis, comme de poster des vidéos sur Youtube ;) 
En effet, si le punk peut-être divers et varié, une des bases essentielles, c’est le DIY (Do It Yourself). Faire le plus de choses par soi-même. D’abord parce que c’est plus agréable de construire soi-même, d’être acteur de sa vie. Je sais pas vous, mais on éprouve toujours plus de satisfaction devant le bout de meuble qu’on s’est fabriqué que devant le canapé qu’on a dû payer. Ensuite, parce que le DIY, dans la limite de ses possibilités, permet de court-circuiter le système marchand et le monde de misère qu’il engendre. Et plus on le grille, plus il va mal... Les punks qui créent et distribuent leur musique de manière DIY montrent que dans le domaine culturel, on peut se passer des grandes enseignes marchandes, de la téloche, des producteurs, etc. Ils montrent qu’on n’est pas obligé de subir l’agression du réveil pour aller gagner sa paye, pour aller la dépenser au supermarché le samedi. Si tout ça ne disparaîtra pas en un claquement de doigt (j’entends bien les «il faut bouffer»), des touches de DIY dans notre quotidien permettent déjà de se libérer un peu de l’emprise du système sur nos vies. Je me demande toujours qui sur son lit de mort se dit : «J’ai eu une belle vie, je me suis levé tous les matins pour aller au boulot.»
Côté références, le nom du groupe vient d’Eugène Varlin qui était un libertaire communard mort en 1871. Le groupe évoque aussi l’errorisme, qui revendique le fait d’être une erreur dans le système (chômeur, activiste, sécheur de cours, grugeur de pointeuse, voleur, hacker, non-consommateur, etc.) Toutes nos «erreurs» servent ainsi à enrayer la bonne marche du capitalisme plus sûrement que de grands discours théoriques qui promettent un grand soir qui risque de ne pas être le nôtre. L’errorisme est une idée qu’on retrouve dans le bouquin de John Holloway «Crack capitalism» qui montre que la «Révolution ne consiste pas à détruire le capitalisme mais à refuser de le fabriquer».
Côté image, pour être plus futile que tout ce qui précède, je ne suis pas trop content du résultat, de mon DIY. Le son live n’était pas bon (à cause de ma caméra pas du groupe), j’ai dû le remplacer par un titre du disque. Du coup, difficile de faire coller le peu d’images que j’avais et le chant. Tant pis, ça fera un souvenir du groupe et de la Zona mutante, dernier espace d’expression libre (libertaire) de Genève. 
Côté son, c’est le morceau «La Ferme des animaux - Antifrance» du dernier album de Varlin, qui porte le même titre. La ferme des animaux est aussi une référence, au bouquin d’Orwell (plus connu pour son roman d’anticipation : 1984). 
3 bouquins, un personnage historique, un bon groupe, des images... Et après, y’en a qui me demande si je m’ennuie pas quand je bosse pas... 
Voilà, 1mn de référence.

Varlin - 1mn



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