samedi 22 octobre 2016

SMUTT - 13 mars 2016



La dernière fois que j’ai filmé SMUTT, j’avais peu d’images pour en faire un montage. Ça m’a servi d’excuse pour la qualité de ma vidéo. Cette fois-ci, je me suis dis, SMUTT faut pas les louper deux fois, c’est pas des gars qui plaisantent, ils vont finir par t’en vouloir.
Alors, cette fois-ci, je sors la grosse artillerie : une caméra (et oui faut ce qu’il faut), micro intégré, mes deux mains, et en avant la filmique. 
Je vais spoiler le mystère de comment je filme, alors si vous voulez pas connaître les coulisses, rendez-vous quelques lignes plus bas. Non pas si bas, oui, oui, là ! Donc, y’a quelques temps, je me suis auto-réunis et je me suis dis, tu vas aux concerts pour voir des groupes et écouter de la musique. Filmer en même temps, c’est chiant. Alors voilà la stratégie : je filme 2 morceaux entiers pour avoir du son, et je rajoute des plans de coupe sur les instruments, les pieds, le plafond, la poignée de la porte. Et ensuite, je vis ma vie de concert. Les plans de coupe c’est important parce qu’avec une seule caméra, ça donnerait un plan fixe de plusieurs minutes, ce qui n’est pas hyper captivant et le but c’est de te captiver, oui toi. Les frères Lumière c’était très bien mais ça a vécu. D’habitude, c’est le chanteur qui pose problème dans les plans de coupe, parce que si tu mets un plan d’un autre morceau, on voit vite sur les lèvres du chanteur que c’est plus la même chanson. Ça me gêne pas de le faire parce que je suis qu’un bricolo de la vidéo mais les pros le font pas. Les types qui posent leur t-shirt aussi, ça gêne. Demande-toi comment le guitariste de ce groupe, remet et pose son t-shirt en une fraction de seconde tout en jouant.
Tu l’auras compris, le plan de coupe c’est bien, mais c'est pas qu'un problème de fringues, ça doit aussi coller à la musique. Enfin, à peu près, quand on est un bricolo comme moi. Et la musique de SMUTT est tellement bien rythmée, avec des variations et tout et tout, que c’est quasi impossible d’y coller un plan de coupe. On voit tout de suite, qu'on a piqué des images d'un autre morceau. Et comme j'avais pas de poignée de porte pour varier, les gars de SMUTT venez pas vous plaindre si cette vidéo ressemble à un film des frères Lumière : je pose la caméra et je regarde les gens bouger devant. Heureusement, dans SMUTT, vous bougez bien !
Qu’est-ce que j’ai d’autres à dire sur SMUTT que j'aurais pas déjà écrit... je vais pas trop radoter non plus. Déjà que… Juste un truc quand même, le chant est en anglais. Je trouve ça dommage quand tu as un parolier comme Mouss de choisir l’anglais. J'ai rien contre le chant en anglais ou d'autres langues. Mais quand t’as des choses à dire, autant que ça soit intelligible pour ton public quotidien. Y’a des groupes qui n’ont rien à dire et qui le disent très bien en anglais, malheureusement parfois en français. Mais t’imagines Heyoka, Haine Brigade, Mondragon, Bière sociale, Tromatism, DK Dance, Hainemis d'états, Pekatralatak, Varlin, Atomic Tango, Désert culturel et tutti quanti en anglais ? 
Enfin, autre chose dont je me rends compte en chroniquant SMUTT, c’est que j’avais filmé l’autre groupe qui jouait avec eux. J’ai fait mon montage de SMUTT, tout content de rattraper mon retard de montages. J’ai ensuite effacé (ce que je fais rarement) tous mes rushs, de l’ordi, de la caméra… et au revoir l’autre groupe…
Pour la peine, je te laisse plusieurs morceaux de SMUTT.
Voilà, 5mn de punkfrançaismaisenanglaisantiplandecoupe 

SMUTT - 5mn


mercredi 19 octobre 2016

CQRSA & Fuck da Tourist - 16 janvier 2016

Après tous ces mois d'absence, il est temps de dépoussiérer des images. Voilà donc les 2 groupes qui correspondent à l'article précédent sur la fin de la Machine utile : CQRSA et Fuck da Tourist.
CQRSA viennent d'Auvergne. A la batterie, on retrouve (toujours avec plaisir) Mathilde qui officiait entre autres dans Plaine Crasse. L'autre jour à l'AMAP, on se disait avec un punk de ma connaissance, qu'ils étaient pas bien nombreux justement les punks, les rockers, les oïers, les engagés de toutes musiques, à se sentir concernés par les alternatives à la bouffe de supermarché. Loin des boboseries bio, savoir quelle bouffe on achète, à qui, ça a pas mal d'importance. Les supermarchés c'est exploitation et maltraitance à tous les rayons, du paysan à leurs salariés, jusqu'au consommateur qui pense payer là moins cher qu'ailleurs. Mais qui a eu l'idée que la merde devait avoir un prix ? Il existe donc des circuits courts (AMAP, marché...) pour savoir ce qu'on achète et à qui. Dans les circuits courts, on rencontre de l'humanité plutôt que le stress de passer le 1er aux caisses. Et créer du lien, discuter,  améliorer l'environnement, bouffer mieux, emmerder la société de consommation, ça fait une sacrée liste d'avantages face à tous ceux qui hantent les médias avec comme seule alternative le racisme. Je fais pas mon vertueux donneur de leçon : il m'arrive d'acheter et de bouffer de la daube industrielle. On fait comme on peut, mais tout ce qu'on ne prend pas au supermarché, c'est toujours ça de gagner. 
Et pourquoi je vous parle de tout ça ? C'est parce que c'est de tout ça que nous parle la chanson de CQRSA : la vie joyeuse du marché contre l'ennui mortel au supermarché.
Quant à Fuck da Tourist, on ne les présentera pas encore ici. C'était le énième changement de chanteur du groupe qui retrouvait son ancien chanteur Mouss. Z'avez suivi ? Depuis, les Fuck da se sont lancés dans de nouvelles aventures avec... une chanteuse. A suivre. J'ai gardé deux morceaux, "Manipulation" et "Brit en Aich", rare titre de la scène punk en arabe.
Voilà, 5mn de musique pas industrielle.

CQRSA - 2mn



jeudi 17 mars 2016

On a enterré la machine utile

Cet article a d'abord été écrit pour les news de Fuck da Tourist. Je me contente de le copier ici par fainéantise. Mais, l'hommage au lieu est sincère. Les vidéos de cette soirée avec CQRSA et Fuck da devraient arriver un jour, peut-être.
Voilà, 2mn de lecture avec des images rien que dans ta tête.

Ça y est, on a enterré La Machine utile ! Mourir à 20 ans… Certains m’ont dit :  « Une fois de plus ! Combien de fois on l’a enterrée La Machine utile ? 2, 3, 4 ? Allez, on y reviendra dans 6 mois ! »
On a beau être optimiste, on l’a quand même enterrée ! Et à moins d’une résurrection à la Béatrix Kiddo, on se retrouve orphelin d’un putain de lieu qui a tant fait pour moi, pour nous, pour toi peut-être. Y’a peut-être des gosses qui y ont connu leurs premiers émois de concerts, y’a peut-être des gens pour qui c’était la libération hebdomadaire, y’a peut-être des costards cravates qui y ont aimé des iroquois aux cheveux verts, des métalleux qui y ont levé le poing avec des punks et des punks qui y ont kiffé des solos de guitare, y’a peut-être des gens qui n’avaient plus l’âge mais qui l’ont retrouvé, y’a peut-être des amoureux de peinture classique qui ont tripé sur une aile d’avion posée devant un bus antique au milieu d’un amoncellement hétérogène d’ustensiles utiles dans un futur plus ou moins proche ? 
La Machine utile, ça enclenche forcément la machine à souvenirs. J’me souviens comment on s’y est caillé l’hiver, en attendant que le public arrive pour que ça crée de la chaleur. Et l’Underground family qui s’activait pour gérer les groupes, les entrées, la bouffe, le bar… J’me souviens qu’ils/elles y ont mis une sacrée dose de chaleur humaine là d’dans, à tel point que t’en oubliais le froid, la nuit, la fatigue, que tous les packs étaient vides et que tu sortais du hangar au p’tit matin, surpris que ce soit le p’tit matin, prêt à remettre ça le plus vite possible. Et les concerts d’été, tout le monde courait dehors entre les groupes, histoire de chopper un peu d’air avant de replonger dans le sauna de sueurs. Je m’souviens d’une après-midi autour d’un godet de rouge à causer d’une compile sortie de la tête de Loaf et qui devait rassembler les groupes du coin morts ou vivants. Et du récit d’une épopée montpelliéraine avec Mister Burger au volant du bus, oui ce bus-là. Je m’souviens de ma gamine à 5 balais, fière comme tout de tenir la caisse et de tamponner du punk. Je m’souviens de concerts estivaux où j’ai pas mis les pieds dans la salle, prenant plutôt plaisir à discuter dehors en me disant merde j’ai raté le premier groupe, et tiens le deuxième aussi, euh y’en a pas un troisième ? Je m’souviens que depuis le parking des pots de peinture, quand on arrivait en même temps que des inconnus, on faisait style qu’on n’allait pas au même endroit, et on avançait dans la rue chacun pour soi, des fois que les autres viennent rendre visite à leur mamie Ginette un peu plus haut dans l’impasse. Je m’souviens de têtes brûlées redevenues des gamins malicieux essayant d’échapper à la vigilance du maître des lieux pour pisser sur la haie du voisin. J’me souviens de sourires, de conneries assénées comme des vérités, de vérités camouflées derrière des conneries, de fous-rires, de rencontres, jamais une engueulade, jamais un geste de violence, peut-être une saute d’humeur un soir, mais bon fallait bien que. Je m’souviens qu’on y était pas des consommateurs, surtout pas des clients. J’me souviens du « Oh les copains ! Les copains ! Oh, Bordeaux, vous allez pas les laisser partir comme ça ?! » Ouais, c’est exactement ça, on se connaissait pas, mais on était des copains parce qu’on avait un truc à partager. J’me souviens qu’on y a fait notre premier concert en mars 2004 et qu’on y est revenu en novembre la même année, un changement de chanteur plus tard. C’est dire si on y est né.
Et quand le temps sera loin de ces 20 ans, et qu’on boira encore une dernière fois en parlant de ce qui a été, fidèles anciens combattants du punk rock, la seule cause qu’on ait ralliée, je m’souviendrai qu’on y a joué pour le dernier concert et que pour nous cet enterrement était une résurrection : la fin de La Machine utile marquait le début de nos nouvelles aventures en retrouvant notre chanteur. C’est dire si on y est re-né. Je me souviendrai de ce putain de concert parce que c’était là, pour cette occasion-là, parce que cette clameur surprise après « Manipulation », parce que nos potes, parce que La Machine utile a dansé. Je m’souviendrais peut-être qu’une semaine après l’enterrement du lieu, quelqu’un m’a dit qu’il n’en avait jamais entendu parler et que j’ai trouvé ça triste d’être passé à côté de tout ça.
Mais peut-être qu’au prochain concert dans 6 mois !

mardi 9 février 2016

SMUTT - 28 novembre 2015

Je suis arrivé en retard au concert en pensant que ce serait le concert qui serait en retard. Une fois de plus, j'aurais pas dû penser ! De SMUTT, j'ai donc entendu les 3 derniers titres. Si on compte un morceau pour dire bonjour, enlever la buée des lunettes, sortir la caméra, se maudire d'être coincé dans le fond où c'est pas top pour filmer, ça fait déjà des occases de gâchées pour le montage. Du coup, peu d'images mais on fera avec. Pour le son, je me permettrai pas de dire que la basse était trop forte, mais plutôt que ma caméra a des problèmes auditifs. Le reste du concert, j'en ai déjà causé dans le post sur les Hi-Lites.
Alors, SMUTT... je croyais que ça voulait dire Suck Me Under The Table, et il paraît que non. Je vais quand même faire gaffe à pas raconter trop de conneries parce que deux d'entre eux sont mes petits camarades de jeu depuis fort, fort longtemps. Sinon, les trois autres membres de  SMUTT sont jeunes. Comme dans une chronique faut dire ce qu'on pense, SMUTT c'est à mon avis subjectif que j'ai, le groupe punk d'Annecy qui se bouge et qui fait bouger. Et par rapport aux enregistrements, c'est devenu bien plus (punk) hardcore que (punk) rock. Mais, j'ai entendu que les 3 derniers morceaux et pour les étiquetages, j'suis pas bien fort, surtout pour les potes.
Voilà, 2mn de punkhardcoreourock

SMUTT - 2mn





vendredi 29 janvier 2016

The Hi-Lites - 28 novembre 2015

Encore un concert dans ce haut lieu du rock'n roll, du punk et de la rébellion qu'est Annecy. Ah, j'vous vois avec le sourire narquois, flairant mon ironie, conscients que vous êtes qu'Annecy ça rime pas avec Anarchie et que c'est plutôt pédalo et bourgeoisie, même pas bobo tellement elle suinte la droite. Ouais, on peut toujours en sourire... mais, Annecy ça ressemble à ta ville, et au bled d'à côté, et à celui qui est à l'autre bout de la France, et à cette ville-là aussi, c'est mort, c'est à droite voire pire, ça lit pas un bouquin mais ça t'explique ce qu'il faudrait faire, ça kiffe les heures sup, ça s'atomise le cerveau devant sa téloche et le compte facebook d'un intellectuel vu sur TF1, et ça attend brillamment de pouvoir faire les magasins le dimanche plutôt que de dézinguer ce système qui n'a jamais fait la joie des familles.
Heureusement qu'il nous reste des initiatives et des lieux pleins d'espoir qui montrent ce qu'on peut créer quand c'est pas pour un salaire, pour bouffer et pour un patron. 
Donc, me r'vlà à la machine utile, à la bourre, mais juste à temps pour voir la fin de SMUTT (montage à venir) et le groupe lyonnais de la soirée : The Hi-Lites. Je laisserai les spécialistes de la musique me dire ce qu'est le style de The Hi-Lites : du garagepsychonewwavepostpunkbinaire dansant ? On a donc dansé, tournoyé, sautillé mais moins que le chanteur, mélangé nos sueurs, échangé nos sourires, philosophé nos conneries biérisées, réchauffé nos amitiés, et on s'est quitté en espérant s'y retrouver.
Voilà 2mn de garagepsychonewwavepostpunkbinaire.

The Hi-Lites - 2mn